REUNION "NON A LA SUPPRESSION DE LA PISTE SECANTE DE L'AEROPORT
BORDEAUX-MERIGNAC"

29 JANVIER 2022 SALLE DU FORUM LE HAILLAN

Compte-rendu :

250 personnes environ présentes, durée plus de deux heures. Audience semble-t-il assez large au niveau des nombreuses communes concernées. Ainsi j’ai eu le plaisir d’échanger avec un couple sympathique de Bruges placé juste à côté de moi.

A noter l’absence de monsieur Anziani, maire de Mérignac et la présence de monsieur Delpeyrat, maire de Saint-Médard-en-Jalles (en « guest star » comme l’a indiqué Andréa Kiss). On sait que sa ville serait plutôt « favorisée » par la suppression de la piste sécante. Ses opposants diront qu’il a une vue pour son avenir personnel au niveau du quadrant Nord-ouest, ses soutiens que sa présence est une forme de courage politique vu que ses administrés n’apprécieront pas forcément tous sa démarche…

Cette réunion m’a paru intéressante par la pertinence de certaines interventions qui constituent de fait une synthèse du problème. Celui ou celle qui souhaite avoir une vue d’ensemble sur ce sujet peut les trouver dans les lignes qui suivent. C’est ce qui m’a motivé pour passer du temps à essayer de retranscrire certaines parties de ce long débat qui m’ont paru intéressantes et surtout « instructives ». Certaines interventions sont aussi présentées vu leur côté « fun ».

 Un problème important est posé selon moi : l’antagonisme fondamental entre écologie réelle et productivisme. Nous avons là un cas d’école pour réfléchir autour de cette question, savoir si on veut ou non influer sur le réchauffement climatique et autres problèmes graves écologiques qui s’annoncent à l’horizon proche ou alors comme semble-t-il la majorité des intervenants essayer seulement de « limiter les débordements » de l’expansion constante du trafic aérien sans la remettre en cause voire en s'en félicitant. Seuls MM Delpeyrat et le représentant syndical des pilotes qui se sont exprimés ont évoqué l’idée d’un arrêt de l’augmentation du trafic aérien, d’en rester au niveau actuel en essayant d’en gommer les conséquences environnementales… Personne n’a osé prononcer le mot tabou de « décroissance » qui pourtant semble incontournable si on veut vraiment bloquer significativement le réchauffement climatique au lieu d’essayer de le différer dans le temps, pour ceux qui viendront après nous (voire tout de même eux-mêmes pour les plus jeunes vu les derniers chiffres alarmants).

— Un membre de l’association organisatrice (dont le sigle ressemble à un code d’accès internet et ne doit pas favoriser sa promotion / AEHDCNA pour Association eysino-haillanaise de défense contre les nuisances de l’Aéroport) a brièvement pris la parole.

— Andréa Kiss (maire du Haillan) a parlé de « funeste projet », « accumulation » (de nuisances depuis des années), de la « croissance effrénée de l’aéroport », des vols low-cost en pleine expansion, des Rafale en prime, du fait que 80 000 personnes sont impactées par ces nuisances environnementales, 15 % de trafic en plus en cas de piste unique. « Personne parmi nous ne souhaite la disparition de l’aéroport » « Une agglomération de 800 000 habitants doit avoir un aéroport.(pourvoyeur d’emplois important) » Andréa Kiss parle, au sujet de l’aéroport de « croissance maîtrisée mais ne pas faire n’importe quoi au détriment de la population ». Elle décrit l’aspect « schématique » du problème en commentant les divers plans et textes présentés sur un écran : piste « principale 5/23 85 % du trafic actuel et la fameuse piste dite sécante 16-29 qui « absorbe le reste»… chiffres sur le trafic « dès 2022 = 5 000 000 de passagers ». Incidence sur le nombre de « mouvements » du remplissage des avions.

— Christine Bost (maire d’Eysines) va aborder la partie technique. « Ministre des transports… schéma de propositions dont la suppression de la navette Bx-Orly (…) on s’aperçoit que les grands groupes en palliatif développent l’aviation d’affaires pour compenser.

Trois scénariis proposés (travaux à mener) :

1 ou A Maintien de la piste sécante ;

2 ou B Suppression de la piste sécante ;

3 ou C Suppression de la piste sécante + construction d’une piste parallèle le long de la piste principale.

Sécurité aéronautique : un critère qu’on nous oppose souvent malgré l’absence d’accident pour ce type de pistes… Critère du coût des trois scénariis… Calculs des « coûts totaux prenant en compte toutes les incidences financières. Hypothèse 1 = 839 000 000, hypothèse 2 = 655 000 000, hypothèse 3 = 706 000 000 (euros).

80 000 personnes « sous » la piste principale, 49 000 personnes « sous » la piste secondaire. (« bénéfice » pour les 49 000 personnes mais énormes nuisances pour 80 000 appelées à augmenter vu l’objectif de trafic 16 000 000 de passagers en 2035 (plus du doublement du trafic « normal » connu en 2019 avant la baisse exceptionnelle liée à la pandémie de 2020 et 2021) et 18 000 000 de passagers en 2045… « A certaines périodes en 2019, en été, un avion sur nos têtes toutes les 30 secondes » (cette durée de 30 secondes sera mise en cause plus tard)…

On nous dit évolution du matériel volant vers moins de bruit, vols de nuit (aucune restriction sur les vols de nuit à Mérignac actuellement, seul aéroport de France dans ce cas). Low-cost : doublement également en quelques années du nombre de passagers.

Santé financière de l’aéroport très confortable. 50 % par l’Etat, 25 % par la Chambre de commerce et d’industrie, 25 % par les collectivités, région, département, ville de Mérignac. Nous avons besoin de votre mobilisation, la décision n’est pas encore prise mais le couperet est au dessus de nos têtes. Réponse au courrier envoyé « langue de bois »… leur scénario préférentiel suppression piste secondaire. « Prêts à aller jusqu’au bout dans un certain nombre d’actions ».

— Monsieur le maire de Saint-Jean-d’Illac : Nous avons exactement les mêmes contraintes, respect des trajectoires, low-cost, risque d’arriver au scénario C (ou 3) de doublage de la piste principale, situation plus dramatique. « Appuyer les efforts de chacun, population comme élus, absolument opposés, soutenons l’activité aéroportuaire tout de même le poumon de nos villes mais le cadre de vie des habitants est primordial, il doit être maintenu, amélioré. On ira jusqu’au bout.

— Madame la maire de Blanquefort : nuisances peut-être moins fortes mais tout de même gênantes. Nécessité d’informer la population. Déclaration d’habitants : Pourquoi tout concentrer sur un endroit ? Développement plutôt pour mais avec cohérence et bon sens.

— Madame la maire de Parempuyre : porter l’idée de garder la piste sécante. Les habitants voient les avions à la queue leu-leu… Partie est Parempuyre et Blanquefort impactée. Le coût écologique doit être intégré à la rentabilité des projets aéroportuaires. Vols de nuit, deuxième piste « vols côte à côte ».

— Intervenante de Mérignac ; la sécante c’était la première piste de l’aéroport, orientée en fonction des vents dominants. Pour la piste principale pas de questions de sécurité. Maintenance (avec une seule piste) pannes, etc. low-cost … a repris certains passagers liés à la suppression de la navette… Alternative train, la LGV a coûté cher… Soutien de la maire de Bruges et des brugeais.

— M Delpeyrat, maire de Saint-Médard : salle pleine, beaucoup de monde, le sujet nuisance impacte fortement la population. Pas interdit d’être solidaire avec le quadrant Nord ouest, intérêts communs, tous concernés solidaires… L’aéroport et l’emploi se portent bien.

Suppressions des nuisances, écologie contre l’emploi… Débat entre comment on va grossir et surtout plus vite. Le sujet n’est donc pas comment on vit mieux avec ce qui existe aujourd’hui et qui pose déjà beaucoup de problèmes en termes de mobilité, prix du foncier, éviction des petites entreprises obligées d’aller plus loin à cause des terrains trop chers, les nuisances. Il ne s’agit pas de dire on va fermer l’aéroport il s’agit d’essayer d’améliorer les problématiques faire différemment. L’aéroport actuel est sur le modèle des années 80, toujours plus vite toujours plus loin. Ça ne marchera pas on va buter sur le mur des problématiques, des réalités. Aussi au nom du Conseil municipal de Saint-Médard-en-Jalles, du moins de ceux qui sont d’accord avec moi (rires) on va soutenir votre démarche de bloquer ce projet. Il faudra peut-être demander l’avis des parlementaires sur le sujet. On ne peut pas continuer comme ça toujours plus loin, plus haut, plus fort. Réfléchir pour savoir ce que l’on veut faire ensemble en tenant compte de l’avis des habitants. Applaudissements (les premiers pour l’instant).

— Andréa Kiss : le premier mars prochain nous aurons une réunion de concertation avec les autorités aéroportuaires sur ce sujet. Le courrier de réponse reçu me faisait penser à la chanson de Dalida « Paroles paroles » Aucune décision ne sera prise avant les élections mais il ne faut pas baisser la garde, se mobiliser, signer la pétition.

Ouverture des débats :

— Vice-président de l’association des nuisances contre l’aéroport : réunions, courriers, pétitions à un certain moment il va falloir entrer dans une forme d’action plus dure.

— Christophe Arrets (phonétiquement) président de l’Association des pilotes de ligne, militant Europe écologie les Verts (j’ai trouvé, comme le public, que cette intervention était très pertinente. Elle donne de nouveaux arguments encore plus inquiétants notamment au niveau de l’augmentation à venir des nuisances sonores) … : en tant que professionnels on constate que le développement de l’aéroport de Bordeaux se fait essentiellement autour du low-cost, développer le trafic encore et toujours. Ça fait vingt ans que je suis pilote et je peux vous dire que l’aéroport de Mérignac est le cinquième aéroport de France et que c’est le seul qui n’a pas de pistes parallèles. Une piste sécante c’est comme si vous avez un carrefour avec un feu rouge. Quand vous avez une piste parallèle c’est comme si vous remplacez un feu par une autoroute. Clairement le scénario B/2 c’est pour le scénario C/3. En plus avec le scénario B/2 vous augmentez le trafic de 15 % mais surtout avant même le passage aux pistes parallèles cela va permettre d’augmenter le trafic.

Avec le système low-cost les aéroports se transforment en centres commerciaux ils vont faire cracher leurs clients en développant des aérogares centres commerciaux avec circuits de vente. Au niveau foncier actuellement c’est très limité. Il s’agit d’augmenter la surface de chalandise. En fermant la piste sécante on va tout de suite pouvoir augmenter la taille de l’aérogare et surtout augmenter la surface de stationnement des avions. Ce qui freine à Mérignac c’est les points où pouvoir mettre les avions. Mme Bost évoque le projet effectivement de nouvelles constructions et notamment d’étendre le terminal Billy (25 000 m2 de plus à développer les capacités de low-cost)L’intervenant précédent reprend son argumentation. Donc non seulement il va y avoir les 15 % de la piste sécante mais il va y avoir une augmentation du trafic. Et c’est là qu’il y a une mauvaise nouvelle pour vous la piste parallèle c’est six décibels de plus d’exposition au bruit. Ce chiffre vient de l’association des riverains de Toulouse où il y a des capteurs pour mesurer les décibels. Lorsque les avions se posent sur la piste la plus proche des habitations et cela sera le cas pour vous car pour la nouvelle piste parallèle il n’y aura pas le choix ils seront obligés de la positionner de façon que cela augmente le bruit de six décibels.

Au sujet des vols de nuit nous avons un terme « red eyes » (yeux rouges). Nous syndicalement on n’est pas en faveur des vols de nuit on préfère dormir chez nous. Ces vols devraient être réservés uniquement aux longs courriers uniquement.

Nous pensons qu’on peut concilier l’emploi et le respect des engagements climatiques. On se dit aujourd’hui qu’il faut rester avec ce que l’on est, le consolider et faire en sorte de limiter les émissions de gaz à effets de serre. Je vous invite vous élus, surtout Mme Bost qui est au Conseil de surveillance il faut mettre la pression sur l’aéroport qui ne fait pas son travail en ce qui concerne la limitation des gaz à effets de serre. Il n’est pas normal par exemple que les avions stationnés sur l’aéroport ne soient pas alimentés tous en électricité. Ils sont obligés d’utiliser de petits moteurs qui consomment du kérosène inutilement. Avant de faire des projets de développement commencer d’abord par être vertueux en matière d’émissions de gaz à effets de serre. Dans 15 ou 20 ans lorsqu’on construira des avions produisant moins de CO2 on pourra alors parler de développement. (Applaudissements nourris).

Discussion autour des questions de chiffrage. (Mme Bost) est-ce que la santé publique, le bien-être de nos habitants doivent être sacrifiés pour des questions de coût ? Est-ce qu’on veut une croissance à tous crins, que l’on veut dans quelques années accueillir 15 millions de passagers ? Cela pose d’autres questions ressources en eau pour accueillir tant de nouveaux touristes, etc.

— Andréa Kiss : on est nombreux à faire du tourisme en avion mais observons chez nous par exemple l’impact sur le logement du tourisme, airbnb etc… Ce modèle low-cost est terriblement dur en terme de conséquences. Ce sont toujours ceux qui gagnent plus de 4000 euros par mois qui profitent de l’avion pas ceux qui courent auprès du RSA, cela pose des questions. (…) Je pense qu’il y aura une concertation publique réglementairement c’est obligatoire. (Mme Bost) au moment où le processus sera engagé je pense qu’il y aura une concertation. Je vous mets au défi de trouver sur internet un certain nombre d’infos, on n’est pas complètement dans la transparence… (infos générales, positives pour infos plus pointues c’est plus délicat).

—Un haillanais, (remplaçant temporaire d’une élue d’opposition sanctionnée par la justice pour le financement de sa campagne électorale) intervient pour évoquer la création d’un collège au Haillan dans une zone proche de l’aéroport. Rires étouffés dans l’assistance et sourires entendus de certains « non haillanais » dans le style : « c’est le quart d’heure des opposants politiques »… Andréa Kiss lui répond : le collège est autorisé au sens de la loi, nous avons déjà des équipements dans le même type de secteurs, collège de Beutre à Mérignac dans le même type de secteur. Ce collège n’est pas sous le rail de l’aéroport, beaucoup plus éloigné par exemple que la cité Edmond-Rostand.

—Un agent de piste de Bordeaux aéroport : contre la fermeture de la piste sécante on en a besoin pour le trafic. Un avion toute les 30 secondes j’ai jamais vu ça, sinon avec le tonnage de bagages on le ressent (…) (Ma remarque sur ce sujet : effectivement aux moments où les avions sont « serrés », week ends périodes de vacances etc. il y a tout de même quelques minutes d’intervalle mais il est vrai qu’au niveau du ressenti de cette gêne alors permanente on peut s’imaginer qu’il ne s’agit que de quelques secondes entre deux vols.)

On ne peut pas accueillir tous les avions à Mérignac, en 2019 tous les parkings étaient pleins. Ce que je souhaite c’est qu’en tant que maires vous demandiez la fermeture de la base aérienne. Elle ne sert à rien. On pourrait accueillir une aérogare de ce côté-là tout en gardant la piste sécante. Nous on est dans le bruit, lorsque l’on sait que les Rafale vont décoller on va chercher vite nos casques c’est beaucoup de bruit. Un Rafale de l’armée française est même arrivé de nuit. Les nouveaux avions sont beaucoup moins bruyants…

—Conseiller municipal d’Eysines non majoritaire : nous ne pouvons collectivement qu’être solidaires. (Ma remarque sur ce sujet : Vu l’intervention précédente d’un opposant municipal haillanais hélas cela ne semble pas le cas dans notre commune). Nuisances de vols militaires. Vols d’essais dans les Landes, base de Cazaux en travaux donc encore plus de vols militaires. Plus de vente d’avions plus de vols d’essai. Je ne crois pas avoir vu de parlementaires dans l’assemblée alors que l’aéroport appartient à 50 % à l’Etat. Légitimité de l’association à interpeller tous les candidats aux futures législatives.

—Un habitant du Haillan : mise en cause de certains responsables régionaux absents… réponse de Mme Bost : pour l’un d’entre eux il estime qu’il faut d’abord régler la question des vols de nuit, il n’est pas à ma connaissance un farouche défenseur de la piste sécante. Après les élections un débat sera engagé sur l’avenir de l’aéroport.

—Un professeur d’Eysines : problème du fret, messagerie = vols de nuit. On nous parle d’une plateforme Amazon qui devrait se développer dans notre région. Les marchandises se moquent de ne pas dormir. De temps en temps il y a déjà un vol de fret de nuit. Cela risque également de participer à l’augmentation du trafic.

—Erika Vasquez, haillanaise « depuis peu dans l’opposition » et qui réside depuis peu dans une autre commune, pas forcément concernée par ces nuisances) : elle remarque l’absence du maire de Mérignac. « Savoir ce que nous pouvons faire collectivement pour empêcher la suppression de cette piste ». (Ma remarque sur ce sujet : si j’ai bien compris c’est le but de cette réunion). Mon voisin de Bruges un peu énervé chuchote à l’entourage qui opine « à quoi ça sert cette intervention ? ». (Ma remarque sur ce sujet : Peut-être s’est elle fait « piquer » le sujet du collège par l’autre opposant qui a parlé avant elle et qu’il ne lui restait pas grand-chose sinon se présenter au public ?)

—Une intervenante « haillanaise depuis 21 ans » : les compagnies low-cost sont subventionnées donc nous payons pour elles. Il faudrait conditionner le prix du billet aux revenus de celui qui prend l’avion.

—Mme Bost : le poids des citoyens, relayé par les élus peut être déterminant. Il faut populariser ce problème autour de nous.

—Andréa Kiss évoque la lutte passée pour la défense de la piste cyclable qui montre que nous sommes capables de faire plier avec l’union. (Ma remarque sur ce sujet : à titre d’info la pétition à l’époque du « Mangon-express » avait dépassé les 7 000 signatures pour deux communes concernées principalement, au moment de cette réunion la pétition contre la suppression de la piste pour bien plus de communes concernées comporte 700 signatures). …Nous avons eue aujourd’hui une belle couverture presse je pense que cela va faire parler.

Evocation (low-cost) d’un Bordeaux-Paris à 9 euros, il y a quand même un problème.

—Andréa Kiss : pourquoi trois compagnies qui desservent la même destination, il faut arrêter. Il faut en tant que citoyen ne pas être prisonniers du marketing. (applaudissements)

—Habitant d’Eysines : soyons de bons citoyens réfléchissons. Je ne crois pas que les élus présents soient à mettre en cause je les félicite au contraire. Etablir un rapport de force, que fait l’Etat dans cette histoire ?

—Mme Bost : c’est l’Etat, actionnaire majoritaire qui prendra la décision. Sa vision du projet favorise la suppression de la piste mais aucune décision n’est prise. Tous les ingrédients clignotent au rouge c’est pour ça qu’on est là ce matin.

—Jean-Claude Conte, le Haillan (il ne se présente pas au public) : je suis très surpris, le débat sur la suppression de la piste sécante date depuis des dizaines d’années (Mon voisin de Bruges me salue et part à ce moment-là). …On en parle comme si c’était de quelques jours… Mme Bost : ce qui se passe aujourd’hui c’est qu’on est dans un calendrier d’accélération, c’est le moment maintenant. Si on gagne dans quinze ans, dans vingt ans le débat reviendra.

—Un habitant du Haillan : il évoque l’intervention précédente (du M pilote de ligne syndicaliste qui annonçait 6 décibels de bruit supplémentaires dans le cas d’une piste parallèle). 6 décibels en fait triplent le bruit ressenti… Le volume sonore est doublé tous les 3 décibels. Même si les avions du futur seront moins bruyants si on vous baisse de 20 % le volume sonore mais qu’on vous triple le bruit de la piste vous n’allez pas être gagnants.

—Une habitante du Haillan : la mobilisation d’accord mais comment sous une forme dure ?

—Membre de l’asso : il est très facile le matin en tournant en rond autour d’un rond-point de bloquer la circulation.

—Andréa Kiss : dans l’immédiat nous vous proposons de vous concentrer à signer et faire signer la pétition et continuer de vous mobiliser et on verra le moment venu s’il est nécessaire d’aller à l’aéroport. Plaisanterie sur l’éventuelle intervention « genre femen » des élues concernées devant l’aéroport.

Applaudissements et fin de cette réunion qui a duré deux heures.