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Intervention du Front de Gauche haillanais
au Conseil municipal (30/04/14)

Déclaration lue par Erika Vasquez au nom des quatre élus du Front de gauche (PCF, GA, PG)

Les élus du Front de gauche du Haillan sont atterrés. Atterrés et indignés ! Après les attaques contre les retraites et les salaires du gouvernement précédent, dans la droite ligne de la politique sarkozienne, après l’immense désaveu affirmé lors des élections municipales dans toute la France en même temps, après la marche parisienne contre l’austérité du 12 avril, le nouveau premier ministre, au lieu d’esquisser une politique de gauche et de progrès social, aggrave les mesures contre les familles, les retraités et les fonctionnaires, s’attaque à la protection sociale, aux collectivités locales, pour le plus grand bénéfice du grand patronat qui profitera de la manne qui lui est octroyée sur notre dos pour enrichir les dividendes. Monsieur Gattaz était d’ailleurs tout fier de l’annoncer et de remettre sur l'autel du capitalisme un sous-Smic pour "mettre les jeunes au travail".

Nous ne serons pas épargnés par les restrictions budgétaires causées par le détournement des 50 milliards supplémentaires pour répondre aux directives européennes et sous prétexte que nous vivrions en France au-dessus de nos moyens. Le plan gouvernemental prévoit dix milliards de dotation d’Etat en moins pour les communes, dans ces conditions, nous sommes en droit de nous poser la question tant au niveau de notre commune, de la CUB, du département et même de la région : est-ce que les impôts resteront stables et n’augmenteront pas ? ce à quoi nous nous opposerons. Au Haillan, les investissements, transports, voiries, patrimoine etc. nécessaires à l'amélioration de la vie quotidienne de nos administrés resteront-ils possibles? Notre programme pourra-t-il être réalisé ?

Les élus du Front de gauche mettent en avant L’Humain d’abord et non pas la recherche de toujours plus pour la finance. Ils souhaitent adresser par votre intermédiaire Madame le MAIRE une solennelle mise en garde au gouvernement comme de nombreux élus de gauche, y compris socialistes l'ont déjà exprimé. Le peuple gronde et la colère s’amplifie. Les sacrifices pour les plus démunis ne sauraient durer. Une politique sociale, voire, osons le mot, SOCIALISTE, est possible rapidement, tant que l’Assemblée nationale et le Sénat partagent la même majorité. Ce ne sera plus le cas à l’automne. Il faut agir vite, très vite pour changer de cap !

Dès demain, profitons des nombreux cortèges du 1er mai pour manifester votre volonté de changement et affirmer ensemble que : « Le changement, c’est maintenant », qu'il est utile et nécessaire, et éviter ainsi que le populisme de l’extrême droite ne fasse plus de dégâts en France et en Europe.