Les élus du FDG sont inquiets de la situation de plus en plus difficile, voire insoutenable, dans laquelle les collectivités locales sont placées suite à la réduction de 11 milliards de dotation prévue sur trois ans, par le gouvernement, alors qu’elles assurent 70 % de l’investissement local et jouent un rôle indispensable au service de la population, rôle accru en période de crise. Pour Le Haillan, la baisse des dotations de l'état avec les transferts de compétences comme celle des rythmes scolaires, est de l'ordre de 1 million d'€ d'ici 2018.
Cette mesure s’inscrit dans la politique d’austérité, conduite au nom de la réduction de la dette de l’Etat et des dépenses publiques ; le désengagement de l’Etat, le transfert de compétences, sans que les moyens suivent les besoins, ne datent pas de 2012. Une fiscalité injuste ainsi que les attaques contre les services publics, contre la sécurité sociale, en bref , contre tous les éléments à la base de la solidarité nationale, ont contribué à ce que nous subissons aujourd’hui. C’est d’une indispensable redistribution des richesses, telle qu’elle avait été prévue par le Conseil National de la Résistance, que nous avons besoin.
Il y a urgence à affronter la domination de la finance, à prendre l’argent là où il est et à le redistribuer pour satisfaire les besoins et les aspirations du plus grand nombre ; l’austérité rassure les marchés financiers mais nourrit le discrédit du politique et met en danger la démocratie.
La dette accumulée depuis 30 ans, a augmenté, à tel point que le paiement des intérêts est devenu le premier poste de dépense de l’Etat, parce que les gouvernements ont multiplié les exonérations pour les grandes entreprises, les banques d'affaires, et les ménages très aisés et parce que les taux d’intérêts excessifs pratiqués par les marchés financiers conduisent à l’asphyxie financière.
En 2012, les frais financiers des seules communes ont cru de 3,2 % alors que le pays entrait en récession. Les collectivités ont versé en 2013 près de 4,5 milliards d’euros d’intérêts aux banques, dont 3 milliards pour les villes et intercommunalités.
Les collectivités ne sont pas »dispendieuses », elles sont victimes de 10 ans de politiques nationales et européennes d’austérité.
Des moyens financiers, il y en a pourtant : en 2014, les entreprises du CAC vont redistribuer à leurs actionnaires 40 milliards d’euros contre 37 en 2013. L’évasion fiscale dans les paradis fiscaux est de l’ordre de 80 milliards.
Nous refusons que les communes soient placées dans l’obligation de choisir entre la baisse des services publics ou la hausse des impôts locaux, solutions insupportables pour un bon nombre de nos concitoyens.
Cette déclaration doit permettre d’engager le débat dans notre ville sur l’avenir de notre collectivité territoriale pour une politique tournée vers l’humain d’abord, et non vers la finance.